Le jeu de cartes Pokémon Pocket interdit en Belgique à cause des boîtes à butin
Le jeu de cartes à collectionner Pokémon Pocket est un jeu populaire de fin d’année. Le jeu, disponible sur mobile et PC, est basé sur des combats au tour par tour entre des créatures fantastiques, chacune ayant ses propres forces et faiblesses. L’objectif est de former l’équipe la plus forte, capable de faire face à toutes les situations. Malheureusement, cela nécessite l’achat de boosters. C’est là que le jeu devient problématique, car le contenu de ces boosters est totalement aléatoire, et leur achat affecte directement la progression et l’expérience du joueur. En Belgique, la sanction n’a pas tardé : le jeu a été complètement interdit.
Un modèle économique problématique
Le Pokémon TCG Pocket n’est pas une nouveauté en Belgique. Le pays a déjà interpellé plusieurs éditeurs sur leurs mécanismes de microtransactions. Ceux-ci sont basés sur des systèmes très proches (trop proches ?) des jeux d’argent. En Belgique, les loot boxes sont interdites pour protéger les joueurs.
Lors du lancement de Pokémon Trading Card Gaming Pocket, l’éditeur Nintendo avait deux options. Soit autoriser le téléchargement en Belgique mais sans microtransactions, soit interdire purement et simplement aux Belges de jouer. Le géant japonais a choisi la seconde option. Tout le modèle économique du Pokémon TCG Pocket repose sur l’achat de boosters.
Ces paquets permettent d’obtenir différentes créatures pour former une équipe, ainsi que des artefacts spéciaux. Ils facilitent le jeu et surtout influencent le niveau du joueur. Sans ces achats, le jeu perd tout intérêt pour l’éditeur. Il est à noter qu’une poignée de joueurs appelés « baleines » perçoivent 80 à 95 % des revenus des microtransactions. Il s’agit de profils particuliers qui dépensent des sommes colossales pour obtenir toutes les cartes et tous les artefacts. C’est l’une des raisons pour lesquelles les autorités ont étudié ce mécanisme et l’ont interdit en Belgique.
